Qualité de Vie au Travail
Le bien être au travail comme levier de performance
La QVT : enjeu de santé et de performance
Parce que la prévention des risques psychosociaux est un enjeu de santé nationale, a été signé en 2013 un accord interprofessionnel sur l’amélioration de la QVT et de l’égalité professionnelle téléchargeable ici
Définition
La QVT peut se définir comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement, qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».
Objectifs
De génération en génération les salariés d’une entreprise amènent des compétences différentes de leurs aînés mais ont également des attentes et des besoins très différents car leur contexte familial, social et économique n’a plus rien à voir. Les entreprises ont également vécu une forte mutation ces dernières décennies avec un durcissement de la concurrence internationale, l’ouverture des frontières, la place de plus en plus présente d’internet et du e-commerce, accompagnés de considérations et de réglementations toujours plus présentes dans les domaines de la santé, de l’environnement et des valeurs de la responsabilité sociétale.
Aujourd’hui encore plus que par le passé, les entreprises et les organismes publics les plus performants sont ceux qui ont intégré dans leur ADN tous ces facteurs et en tiennent compte dans leur management, l’organisation du travail et leur stratégie. On ne pérennise plus une entreprise sans le plein engagement de ses équipes car un salaire ou une sécurité de l’emploi ne suffit plus à mobiliser les ressources humaines.
C’est pour ces considérations que les notions de santé au travail et d’amélioration de la qualité de vie prennent tout leur sens.
Méthodologie en étapes :
- Définir la gouvernance du projet : RP, management, RH et intervenant santé au travail
- Réaliser le diagnostic QVT
- Définir les axes prioritaires d’action
- Mettre en place des espaces de discussion
- Identifier les pistes d’expérimentation possible et fixer les indicateurs pertinents
- Mesurer l’impact sur les pratiques managériales et l’implication des managers
La QVT se co-construit dans le cadre d’un dialogue social constructif et ouvert pouvant porter sur une partie ou l’ensemble des points cités plus loin.
Elle peut également s’appuyer sur des SMSST ou Système de Management de la Santé-Sécurité au Travail c’est à dire des référentiels du type OHSAS18001, élaboré par des organismes de normalisation ou à partir de guides généraux de bonnes pratiques tels que ILO/OHS 2001, élaboré par l’Organisation Internationale du Travail. Ces référentiels méthodologiques, et le bon sens, mettent l’accent sur la participation des salariés et la concertation avec les structures représentatives du personnel.
La qualité de l’engagement à tous les niveaux de l’entreprise
- Prise en compte des enjeux de la vie personnelle des salariés par les dirigeants des entreprises à tous les niveaux, par les partenaires sociaux et pour ce qui concerne l’environnement de l’entreprise, par l’État et les collectivités territoriales
- Modes d’implication des salariés, y compris de l’encadrement, favorisant l’expression des femmes et des hommes dans la vie au travail.
La qualité de l’information partagée au sein de l’entreprise sur :
- L’environnement économique
- Les objectifs et orientations stratégiques (cf les discussions interprofessionnelles sur la modernisation du dialogue social)
- Les valeurs auxquelles se réfère l’entreprise (exprimées par exemple dans les chartes d’entreprise) y compris dans ses relations avec son environnement
- Les « caractéristiques » des salariés.
La qualité des relations sociales et de travail :
- Reconnaissance du travail
- Egalité salariale entre les femmes et les hommes
- Respect, écoute des salariés
- Mise en place d’espaces de dialogue et d’expression des salariés
- Information adaptée aux enjeux des relations sociales et de travail (cf les discussions interprofessionnelles sur la modernisation du dialogue social)
- Dialogue social aux différents niveaux (établissement, entreprise, groupe)
- Rôle des Institutions représentatives du personnel
- Modalités de participation aux décisions (cf les discussions interprofessionnelles sur la modernisation du dialogue social).
La qualité du contenu du travail
- Autonomie
- Variété des taches
- Degré de responsabilité
- Enrichissement des compétences
- Capacité d’expression des salariés
- Sens donné au travail
La qualité de l’environnement physique
- Sécurité
- Ambiances physiques
La qualité de l’organisation du travail
- Qualité du pilotage
- Capacité d’appui de l’organisation dans la résolution des problèmes
- Rôle et appui du management de proximité
- Démarche de progrès
- Anticipation de la charge de travail pour sa gestion optimale
- Organisations apprenantes
- Conséquences de l’impact de la généralisation des nouvelles technologies de l’information et de communication (distinction des temps de travail liés aux moyens électroniques tels que email à distance, portable…)
- Anticipation des conséquences des mutations et restructurations des entreprises sur la qualité de vie au travail et l’emploi
Les possibilités de réalisation et de développement personnel
- Formation
- Acquis de l’expérience
- Développement des compétences
- Déroulement de carrière et égalité de ces déroulements de carrière entre les femmes et les hommes
- Egal accès entre les femmes et les hommes aux fonctions de direction
- Lutte contre les stéréotypes attachés à la maternité et à la parentalité
- Prise en compte des diversités
La possibilité de concilier vie professionnelle et vie personnelle
- Prise en compte de la parentalité (au cours de la vie professionnelle)
- Attention portée à la conciliation vie professionnelle/ vie personnelle
- Rythmes et horaires de travail
- Attention portée aux temps sociaux (transports, accès aux services)
On reconnaît logiquement dans la liste de ces critères beaucoup de points mesurés lors de l’évaluation des risques psychosociaux (RPS)